Une certaine envie de lire ...

Flore était levée depuis 06h00, normal pour une journée qui s'annonçait chargée, surtout un lundi matin. Elle avait pris une douche et s'était habillée, tout ça en une demi-heure, puis elle eut une sensation bizarre, une envie ... de lire. Elle conaissait bien ces sensations, elle en avait souvent, de ces envies de faire quelque chose qu'elle ne faisait pas d'ordinaire. Alors elle prit son livre "Orgeuil et Préjugés" et se dirigea vers le parc pour le lire tranquillement, ça lui importait peu qu'elle puisse manquer le petit déjeuner, elle n'avait pas beaucoup d'appétit. Le ciel était rouge orangé, le soleil commençait à apparaître au loin et Flore jouissait de ce magnifique paysage qui lui était présenté, le bonheur qui lui prodiguait était indescriptible, détachant ses yeux de ce spectacle merveilleux, elle choisit une place au pied d'un saule pleureur et continua son livre. Flore aimait beaucoup Mr. Darcy, malgré son orgeuil et son air hautain qui le rendait détestable. Pour la première fois depuis son arrivée dans le parc, elle leva les yeux de son livre et s'étira doucement mais longuement, quand elle entendit quelqu'un arriver.

Depuis 4 heures du matin. Cela faisait depuis 4 heures du matin qu’il était réveillé. Après un sombre cauchemar, le même depuis des années, le jeune Edward n’avait point réussi à se rendormir, et il n’en avait pas l’envie, de toute manière. Il avait profité de ces quelques heures de liberté pour avancer ses devoirs, qu’il avait tous quasi fini. Puis, alors que les Serpentards, doucement sortis des bras de Morphée, se levaient pour aller petit-déjeuner, Edward enfila sa cape de sorcier et, traversant les cachots et le grand hall, sortit dans le parc.

L’air était doux, et le paysage merveilleux. Le dégradé de rouge-orangé dans le ciel promettait une très belle journée. Mettant ses mains dans ses poches, la tête baissée, le jeune homme avançait avec fluidité, foulant l’herbe avec une certaine douceur. Un masque de sérénité se peignait sur son visage, remplaçant celui de froideur qu’il avait arboré quand il avait traversé les couloirs remplis d’élèves. Soudainement, il entendit un léger bruit, imperceptible à l’oreille humaine. Celui d’une page tournée, à quelques dizaines de mètres de lui.

Se dirigeant dans la direction du son, il découvrit une jeune fille adossée à un saule pleureur. Qui le regardait.

Flore le regardait, elle était surprise de voir un jeune homme dans le parc alors que tout les élèves prenaient ou s'apprêter à descendre pour prendre leur petit déjeuner, elle le regarda longuement, le jaugea du regard, et vit qu'il était de Serpentard, elle les appréciait beaucoup, malgré qu'elle soit à Serdaigle, car ils étaient symphatique quand on les conaissait, et ils étaient beaucoup plus intéressant, puisqu'en général, ils étaient sang-pur, tout comme Flore. Sans dire un mot, elle se leva et se dirigea vers Edward, avec un air froid, comme d'habitude pour ne pas laisser voir ce qu'elle éprouvait, alors elle lui tendit la main et dit simplement, d'une voix à la fois douce et froide.

- Bonjour, je m'appelle Flore Dinsdale, et toi ?

Le ton employé par la jeune fille était sans équivoque. Elle avait confiance en elle, et en son statut de sang-pur, sans aucun doute. Il regarda alors longuement la main que la jeune Flore, lui présentait. Ancrant ses iris de feu dans ceux outremer de la Serdaigle, il sortit sa main de sa poche et serra celle de la blonde.

« Edward Cullen. » déclara t’il, d’un ton neutre.

Après leur poignée de main, il remit la sienne dans sa poche, et fit quelques pas en direction du saule pleureur. Arrivant à ses racines, il se baissa pour ramasser le livre que la jeune fille avait délaissé, préférant aller à sa rencontre pour se présenter. « Orgueil et préjugés », murmura t’il, tandis qu’il observait calmement la couverture. Se redressant, le livre toujours en main, il retourna la tête en direction de la blonde qui l’observait, silencieusement.

« C’est une belle œuvre. » affirma le jeune homme, tandis qu’il ouvrait le roman, survolant du regard quelques passages.

Cullen ... Flore avait déjà entendu ce nom, mais oui ! C'était un auror d'Ecosse, Edward devait sûrement être son fils, ce qui voudrait dire qu'il est sang-pur. Sa voix était neutre, donc impossible de connaître son caractère, car oui, Flore était du genre à juger les gens au premier regard et même par l'apparence, par les vêtement etc ... Après lui avoir serré la main, Edward se dirigea vers l'arbre qu'elle avait récemment quitté pour venir le voir, il ramassa le livre et se retourna pour lui donner son opinion sur ce dernier. Flore l'observait silencieusement mais finit par ouvrir la bouche.

- Effectivement, l'as-tu lu ? demanda-t-elle, d'une voix un peu moins froide vu qu'il était sang-pur.

Elle continua de le regarder, apparament, il le conaissait, et savait l'apprécier à sa juste valeur, à moins qu'il n'est seulement lu des critiques quelque part dans un magazine, un livre ou autre. Flore aimait beaucoup ce livre car il était très bien écrit et elle aimait le caractère d'Elizabeth Bennet, futur Mrs. Darcy.

Après avoir survolé quelques passages, Edward referma le livre dans un claquement sonore, avant de retourner près de la jeune fille. Se faisant, il lui tendit le livre, et attendit qu’elle le prenne avant de parler.

« Je l’ai lu il y a fort longtemps. Un de mes premiers romans. Un des meilleurs, sans aucun doute. »

Fixant la jeune Serdaigle qui effleurait, du revers de la main, la couverture de l’œuvre, il eut un léger sourire narquois. Il s’était bien rendu compte comment sa voix avait changé, après qu’il lui eut dit son nom. Apparemment, la jeune fille connaissait la profession de son père, ainsi que son statut de sang-pur. C’était étrange, cette façon qu’on les gens de se comporter suivant le "niveau" d’une personne. Absolument stupide mais étrange. Oh, Edward ne reniait pas ses racines, mais il n’éprouvait pas de dégout profond pour les "sangs-de-bourbes" ou les cracmols. Sans doute le côté Gryffondor de sa mère qui ressortait. Dans une famille mi-Serpentard, mi-Gryffondor, il fallait trouver le juste milieu.

Flore le vit refermer le livre et le lui tendre, elle le prit sans dire un mot et commença à jouer avec la couverture en l'effleurant du dos de la main doucement, avec des mouvements de va-et-vient, sans regarder Edward. Elle l'écouta et jugea qu'il devait être intelligent car lire ce livre était assez difficile car c'est du Shakespeare, et l'anglais ancien diffère beaucoup de l'actuel, même Flore ne comprenait pas certains mots qui y étaient écrit. Elle était entièrement d'accord sur ce que vener de dire Edward, elle-même adorait ce roman car cela faisait la deuxième fois qu'elle le lisait.

- Je suis d'accord avec toi, ce livre est super ! s'exclama-t-elle, en hochant la tête en signe de son approbation.

Elle avait lever la tête pour dire cela et le regardait, puis elle vit qu'il souriait, mais pas d'un sourire gentil, mais d'un sourire narquois, elle le regardat dans les yeux.

- Pourquoi, ce sourire narquois ? demanda-t-elle, d'une voix redevenant froide et soupçonneuse.

- Pourquoi, ce sourire narquois ?

A nouveau, la tonalité de sa voix venait de changer, pour redevenir suspicieuse et glaciale. Edward s’étonna intérieurement la capacité de la jeune fille à changer du tout au tout. Vrillant ses iris dorés sur Flore, il répondit, simplement mais sans se départir de son sourire.

« Pour ton changement d’attitude à mon nom. »

Puis, sans rajouter quoique ce soit, il commença à faire quelques pas, en longeant le lac à une distance suffisamment raisonnable pour ne pas ressentir le froid de l’eau. Comptant à rebours dans sa tête, il attendait le moment où la jeune fille se mettrait à le suivre, sans doute pour exprimer sa colère d’être jugée ainsi, ou pour exprimer tout autre chose. Après tout, Edward n’était pas devin, malgré ses quelques capacités spéciales, dues à la légère cicatrice sur son poignet gauche. Il entendit soudainement un bruit d’herbe froissée à ses côtés, et…

Flore était indignée, mais au fond, c'était un peu vrai, mais comment pouvait-il savoir que c'est en ayant entendu son nom qu'elle s'était adoucie ? Et pourquoi ce ne serait pas parce-qu'elle aimait savoir le nom des gens avant de se montrer plus sympathique ? Au fond, elle savait qu'il avait raison, elle le regarda s'éloigner près du lac et le rattrapa.

- En es-tu sûr ? Pourquoi ne serait-ce pas pour autre chose ? s'enflamma-t-elle, les joues empourprés. Et enlève-moi ce sourire narquois de ton visage immédiatemet, rajouta-t-elle en pointant son doigt sur lui.

Malgré sa colère, Flore était blessée par cette remarque, car au fond d'elle, elle savait qu'il ne disait que la vérité, c'était devenue une habitude pour elle, de juger les gens par leur statut, et elle se rendit compte qu'elle ne valait pas mieux que ses parents dont elle tenait beaucoup de défauts et très peu de qualités, malheureusement. Elle le fixa pendant un bon moment mais finit par regarder autre part, car de petites larmes commençait à arriver dans ses yeux d'azur, elle ne pleurait que très rarement, et donc elle ne voulait pas qu'il l'a voit.

Edward stoppa sa marche pour écouter ce que la jeune fille avait à dire, d’un ton relativement enflammé. Prenant attention à ce que disait la Serdaigle, il enleva le sourire narquois de son visage, plus pour éviter un quelconque gonflement de colère de la part de Flore que par réelle envie.
Certes, il l’avait jugé un peu vite, mais c’était son ouïe, et il avait réellement entendu un radoucissement dans la voix de la jeune fille, ainsi qu’une légère décontraction de la part de son corps. Mais lorsqu’elle s’était rendu compte qu’il se moquait légèrement d’elle, elle s’était de nouveau tendue, comme prête à se protéger d’attaques verbales, et à se protéger tout court.
Voyant que la jeune fille avait détourné le regard depuis plusieurs minutes, papillonnant des yeux pour pas que les larmes tombent, il regarda ailleurs, comme un accord pudique quant à l’émotivité de la Serdaigle en cet instant.

« Peut-être t’ais-je jugé un peu vite… » murmura t’il, les yeux dans le vague. « Mais malgré le fait que je sois à Serpentard, je n’apprécie peu les gens qui jugent par rapport au statut sanguin. » ajouta t’il, un léger sourire doux sur les lèvres, contrastant parfaitement avec le sourire limite hypocrite des quelques minutes auparavant.

Flore arriva à refouler ses larmes malgré une ou deux qui avaient réussi à s'échapper. Elle fut satisfaite de voir que Edward l'écoutait et qu'il enlevait cet horrible sourire de son visage et, après de brèves réflexions, elle le trouvait bien plus sympathique sans ce dernier. De toute façon, si il n'avait guère cessé de se moquer d'elle, il aurait eu passer un sale quart d'heure, et oui, malgré sa frêle silhouette, Flore Dinsdale était une personne pleine de ressource et qui savait parfaitement se défendre toute seule, sans l'aide de personne. Flore se demandait si elle devait lui dire la vérité qui était qu'elle soit une fille à papa qui ne juge que par le sang et l'argent, bien sûr, au fond d'elle, ce n'était pas indispensable, mais par respect pour ses parents, en plus étant leur seule enfant, elle ne pensait qu'à ça, ce qui n'était pas totalement vrai ni totalement faux, car à force de faire semblant, ce comportement commençait à déteindre sur la jeune fille qui ne voulait qu'obéir à ses parents, où était le mal à cela ? Elle décida de ne pas lui faire part de ses sentiments, elle ne le conaissait pas assez. La remarque du Serpentard par rapport à son abjection envers ceux qui ne jugeaient que par le sang lui fit remarquer qu'il ne croyait pas tellement à ce qu'elle lui avait raconté mais était plutôt convaincu du contraire, c'est-à-dire qu'elle n'était qu'une fille qui était obsédée par le statut et qui ne prenait en compte rien d'autre. Elle jugea préférable de changer de sujet en s'aventurant vers des eaux moins dangeureuses.

- Quel livre lis-tu en ce moment ? demanda-t-elle avec un sourire, et d'une voix qui était trop gentille pour être convaincante.

Edward braqua à nouveau son regard sur la jeune fille, et recommença à marcher doucement, calmement. Constatant que Flore avançait à ses côtés, d’un accord silencieux, il eut un vague sourire, avant de prendre la parole.

« Les Hauts de Hurlevents, d’Emily Brontë. Cela doit faire la dixième fois que je le lis. Le connais-tu ? » demanda t-il, distraitement.

Peu de gens connaissaient les livres qu’il lisait, en général. Peu de gens de son âge lisaient tout court. Ils préféraient regarder un match de Quidditch ou lire un magasine tel que Sorcière Hebdo. Poussant un petit soupir, il profita quelques instants du vent qui lui ébouriffa les cheveux et le rafraichit. Puis, tournant à nouveau la tête, il regarda la jeune fille, attendant patiemment que celle-ci lui réponde.

Flore sentit le regard d'Edward se poser à nouveau sur elle et fut contente de constater que le jeune homme ne l'avait plus regarder pendant son moment de "faiblesse", alors qu'il aurait très bien pu la fixer, ce qui l'aurait destabilisée au plus haut point, mais il s'était montré poli envers elle, et la jeune Serdaigle ne l'oublierait pas. Alors, elle lui souria de la manière la plus sincère qui fut. Flore fut surprise d'apprendre que le jeune homme avait lu dix fois l'oeuvre d'Emily Brontë et aquiesca légèrement la tête en signe de félicitation. La jeune fille était curieuse lorsqu'il s'agissait d'un livre, même si elle ne l'avait pas lu.

- Je le connais, mais je n'ai jamais eu l'occasion de le lire, malheureusement, même si j'en ai entendu parler plusieurs fois par ma grand-mère, et toi, que penses-tu de cette oeuvre ? demanda-t-elle, intéressée.

Edward eut un sourire à la question de la jeune fille. Si elle le lançait sur ce sujet, il pourrait parler de la famille Earnshaw et de Heathcliff pendant des heures sans jamais éprouver le moindre ennui. Cette histoire d'amour et de jalousie, ce drame l'a souvent transporté étant petit. Une bourrasque de vent frais le fit revenir à lui et il répondit à Flore, un sourire aux lèvres.

- Cette oeuvre est fantastique...

Il ne voyait pas d'autres mots pour qualifier ce livre fascinant. Jetant un oeil à la demoiselle, il hésita, avant de déclarer.

- Je pourrais te le prêter, si tu veux...

Flore vit un sourire se dessiner sur le visage du jeune homme et devina ce qu'il pensait, le Serpentard devait adorer ce livre, et Flore se promit de le lire dès qu'elle aurait fini Orgueil et Préjugés, ce qu'elle n'allait pas tarder à faire, elle regarda son livre et effectivement, il lui restait à peine 50 pages à lire, ce livre était tellement passionnant qu'elle n'avait pas sentit les pages passées. Elle reposa son regard sur Edward et l'écouta.

- Je n'en doute pas, surtout avec le sourire que tu arbores, dit-elle avec un sourire.

Flore fut assez surprise de la proposition d'Edward, elle n'avait pas été vraiment sympathique quand il l'avait abordée, alors que le jeune homme avait été gentil avec elle.

- Tu n'en auras pas besoin plus tard ? demanda-t-elle.

Remarquant la surprise de la jeune fille, Edward eut un petit sourire. Il est vrai que le début de leur rencontre n’avait pas été des plus amicales. Mais après tout, ils partageaient une passion commune pour la lecture, et cela ne se négligeait pas.

- Tu n'en auras pas besoin plus tard ? demanda-t-elle.

Edward secoua négativement la tête, en faisant un vague geste de la main. Après tout, ce livre, il le connaissait sur le bout des doigts, sachant chaque répliques des personnages dans ses passages favoris. C’était peu dire…
Lui offrant un doux sourire, assez singulier chez un Serpentard, le jeune homme aux cheveux cuivrés répondit, en plaisantant un peu.

« Ne t’en fait pas, je ne pense pas en avoir besoin à Hogwarts. Cela m’étonnerait fortement que l’on étudie une œuvre moldue en cours. »

Flore rit à la phrase du jeune homme, c'est vrai qu'il était peu probable d'étudier cette oeuvre purement moldue alors qu'ils étaient tout deux dans une école de sorcier, parfois elle faisait preuve d'un peu de stupidité, heureusement, ceci n'arrivait pas souvent. A propos d'école, ils étaient en semaine, donc ils avaient cours, Flore regarda alors son poignet et se rendit compte qu'elle avait oublier sa montre dans le dortoir.

- Tu n'aurais pas l'heure s'il te plaît ? demanda-t-elle. Il ne faudrait pas que l'on soit en retard, même si j'avoue que je préfère rester discuter ici avec toi plutôt que de me rendre en cours.

La jeune fille était sincère, elle aimait bien discuter avec Edward, il était très gentil et avait beaucoup de patience, une vertu qu'il est nécessaire de posséder pour discuter avec Flore.